Vous revenez de votre consultation de grossesse et vous êtes un peu angoissée : votre sage-femme vous a diagnostiqué un « utérus contractile » : qu’est-ce que cela peut bien vouloir signifier ? Est-ce dangereux pour la grossesse, est-ce que cela nécessite un traitement particulier ? Aujourd’hui MaliSanté revient sur les causes et les conséquences d’un utérus contractile…
Utérus contractile : le diagnostic
Avoir un utérus contractile signifie avoir un utérus qui se contracte anormalement avant le dernier mois de grossesse (avant la 37ème semaine d’aménorrhée).
Le diagnostic se fait souvent par la femme enceinte elle-même qui sent son ventre se contracter, douloureusement ou non. Parfois les patientes ne ressentent rien et c’est au cours d’un examen obstétrical que la sage-femme ou le gynécologue note la présence anormale de contractions.
On a pour habitude de dire que lorsqu’une femme enceinte ressent plus de 10 contractions par 24 heures, qu’elles soient douloureuses ou non, il faut qu’elle consulte un professionnel pour que l’on s’assure que ces contractions restent « inefficaces ».
Utérus contractile : les risques
L’intensité et le nombre des contractions seront à prendre en compte pour évaluer le risque sur la grossesse. La parité (nombre de grossesses antérieures) ainsi que le terme de la grossesse seront aussi des indices pour savoir si ces contractions sont « dangereuses » ou non.
Evidemment, un toucher vaginal et/ou une échographie de col seront nécessaires pour déterminer l’incidence de ces contractions sur le col de la patiente.
Rassurez-vous, beaucoup de futures mamans ont des utérus contractiles « inoffensifs ! », surtout lors de leur première grossesse : l’utérus qui se distend pour la première fois « résiste » et se contracte en réponse aux modifications qu’il subit.
Utérus contractile : la prise en charge
Dans un premier temps un monitoring sera effectué sur une durée de 1 heure pour évaluer le rythme et l’intensité des contractions. En fonction des résultats du monitoring ainsi que de l’examen du col, une prise en charge thérapeutique sera ou non instaurée. Certaines patientes bénéficieront d’une simple médication orale tandis que dans les cas les plus sévères, une médication intraveineuse sera nécessaire.
Un « test à la fibronectine » pourra être réalisé pour évaluer le risque d’accouchement prématuré.
Un examen cytobactériologique des urines sera aussi pratiqué mensuellement pour s’assurer que les contractions ne sont pas le résultat d’une infection latente.
Si le risque d’accouchement prématuré est avéré, une corticothérapie préventive sera effectuée avant la 34ème semaine d’aménorrhée.
D’une manière générale, un suivi plus rapproché sera mise en place avec des monitorings réguliers à domicile par une sage-femme libérale ou dans le cadre d’une hospitalisation en maternité.
Mais sachez que le principal remède pour limiter les contractions en cas d’utérus contractile sera le repos : alitement le maximum de temps possible.
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