MIEUX CONNAITRES LES USAGES DES PESTICIDES POUR COMPRENDRE LES EXPOSITIONS / 11-12 MARS 2009 / INSERM
Ces premiers résultats indiquent la présence de traces de pesticides dans les prélèvements biologiques des femmes enceintes, ces pesticides n’étant pourtant parfois plus utilisés. Ces résidus de pesticides sont généralement multiples et leurs impacts, individuels ou conjoints, sur le foetus et son développement sont encore indéterminés et doivent être évalués. A la lecture de la conclusion d’un rapport de l’inserm, nous restons sur notre faim… La grande majorité des pesticides est utilisée pour les besoins de l’agriculture, mais d’autres secteurs sont concernés : l’entretien des voiries, des jardins et des parcs ; mais encore certains secteurs industriels… L’exposition peut être par voie cutanée, elle représente alors la principale source d’exposition (environ 80 %). L’exposition peut être également résidentielle, c’est-à-dire les femmes vivant à proximité d’une zone agricole, plusieurs études ont rapporté une augmentation du risque. Dans la maison, via par exemple un traitement antitermites ou anticafards. Et puis bien sûr, en plus de cette contamination de l’air intérieur, il y a la contamination par l’eau du robinet et par l’alimentation. On parle de présence ubiquitaire des pesticides. L’exposition aux pesticides pendant la maternité peut avoir des conséquences sur le bébé. lorsque la mère est exposée aux pesticides à travail, les études montrent une possible augmentation du risque de morts fœtales (fausses-couches) , une diminution du poids, et de possibles malformations congénitales. D’autres travaux récents sont en encore plus sévère et ont montré une augmentation significative du risque de leucémie et de tumeurs. Côté fertilité, le lien entre les pesticides (notamment le dibromochloropropane qui n’est plus utilisé), et des atteintes de la fertilité masculine a été clairement établi, ils restent beacoup d’incertitudes en ce qui concerne les pesticides employés de nos jours. Un flou persiste entre les pesticides et l’ infertilité chez la femme, et cette problématique mériterait d’être mieux étudié. La problématique est complexe, c’est aux autorités publiques de légiférer sur ce point . Il est fortement conseillé d’éviter les usages à domicile et de privilégier les aliments non traités pendant la maternité. Il serait souhaitable qu’il y ai une plus grande transparence des industriels dans l’accès à la composition de leurs produits pour faciliter le choix dans tel ou tel produit.